Centre d'Étude du Futur

Bibliographie

Philippe Pédrot et Peggy Larrieu

Les visions utopiques liées au transhumanisme envahissent nos sociétés, en visant à augmenter les capacités physiques et cérébrales de l'être humain. Des auteurs venant d'horizons divers décèlent ici les soubassements cachés de ce courant d'idées. Et l'on peut douter alors que l'on puisse accéder au bonheur par un tel brouillage entre l'humain, la machine, le réel, le virtuel, le vivant, la vie.

Par Mathieu Terence

Le transhumanisme est ce mythe ultime de la religion du progrès. Voici donc le mirage high-tech et mortifère de l'idéologie libérale mondialisée. Et, sous cette fausse promesse de puissance et d'immortalité, se cache la disparition du corps, du visage, de la parole, de tout ce qui confère sa véritable infinité à la finitude humaine.

Eric Lemaître

Entre mythe du surhomme et idéal d'un homme cyborg immortel, la volonté de dépasser l'homo sapiens se traduit par une confiance aveugle dans les savoirs techniques. Et si cette machinisation de l'homme se transformait en une entité que nous ne contrôlerions plus ? Le transhumanisme masquerait-il la fin de l'espèce humaine sur terre 

Par Olivier Rey

Nous sommes arrivés au stade où le rapport entre les bénéfices du développement et ses nuisances, s'avère de plus en plus défavorable. Et, plus le monde va mal, plus il faut abreuver les populations de promesses exorbitantes. Tel est le rôle du transhumanisme. Lui accorder trop d'importance, c'est donc se laisser captiver par un leurre.

Alain Dupas et Gérard Huber

Les transhumanistes prophétisent qu'avec le génie génétique une heureuse transformation de l'espèce humaine aura bientôt lieu. C'est contre une telle pensée que les auteurs s'élèvent dans cet ouvrage. Alliés de la science et de la technique, ils se refusent néanmoins à embrasser l'utopie selon laquelle tous les grands problèmes seraient résolus en créant un humain amélioré.

Par Mark Hunyadi

Il y aurait cette liberté de « s'augmenter », de s'émanciper de nos faiblesses naturelles. Et, ces bienfaits de l'amélioration par les techniques. Alors qu'existe une emprise technologique sur nos sociétés, avec la complicité de l'éthique libérale des droits individuels. Ce qui nous lance un défi : il faut que notre avenir ne soit pas un futur obligé mais un conditionnel politique.

Mark O'Connell

Journaliste et essayiste irlandais, l'auteur a fait la connaissance des figures majeures du mouvement transhumaniste, et exploré les lieux où ils élaborent leurs projets : laboratoires ultramodernes, espaces de stockage cryonique, caves dédiées au biohacking,.... Ce livre dévoile donc les facettes glaçantes de cette galaxie en pleine expansion.

Par Thierry Magnin

A travers la critique de l'argumentaire transhumaniste, qui est fondé sur une conception appauvrie de ce qui fait l'humain, l'auteur – prêtre et physicien – nous invite à porter un nouveau regard sur notre humble condition. L'anthropologie chrétienne peut-elle dès lors nous aider à aborder avec confiance cette révolution annoncée ?

"Le transhumanisme, un imaginaire humain, trop humain ?" publié le 20 octobre 2010 aux Éditions universitaires europeennes. Disponible chez Amazon.

Le transhumanisme, réalité a-topique et totalisante, invitera l’auteur à un itinéraire des plus troublants, formellement d’abord, la narration ethnographique se faisant compilation et confrontation, inspirée de « l’étude de cas élargie » de Michaël Burawoy, fondamental ensuite, le caractère disruptif des thèses transhumanistes ébranlant les repères spatio-temporels de l’auteur engagé, prêtre catholique de surcroît. À cet itinéraire troublants devait succéder une analyse anthropologique où le détour aux sources du transhumanisme mettait en lumière le caractère « commun » de la technoscience, fruit d’une pensée dé-reconstructive caractéristique principale de la pensée occidentale depuis la Renaissance. Cet aboutissement signe le passage paradigmatique de l’épistèmè à la technè dévoilant en son fond une structure autistique de l’imaginaire qui transit l’humain et l’oriente vers sa fin. L’imaginaire transhumaniste, rationnel et respectable, paraît alors bien « humain, trop humain », eu égard au vecteur d’abhumanité qui le traverse et lui donne sens. Le transhumanisme oriente inexorablement l’histoire humaine vers l’après-humain ou le « posthumain » comme en sa finalité propre.

 

P. Marie-Pravin ERTZ est prêtre catholique du Diocèse de Liège (Belgique). Musicien, philosophe, théologien, psychologue et anthropologue.

Par Michel Weber

Une autre réalité se cache sous les prétextes émancipateurs du transhumanisme : la volonté de tout prévoir, anticiper, contrôler. De par cette société de l'hyper-contrôle, le transhumanisme apparaît comme l'aboutissement d'une doctrine techno-capitaliste, d'un long processus de destruction des conditions de la vie authentique en général, et de la démocratie en particulier.

Par Bertrand Vergely

Pour ce philosophe et théologien, il importe de séparer l'humanisme de la tentation de l'homme-Dieu. Et, de cette utopie d'un monde délivré des entraves de la nature et du réel. Ceci grâce à l'apparition de robots humanisés, appelés à devenir les dirigeants du monde de demain, mais aussi les partenaires affectifs d'une humanité augmentée.

Sylviane Agacinski

L'homme moderne veut dominer la nature, changer sa nature, s'affranchir de sa mort, de la chair et de la génération sexuée. Alors que la « bioéthique » semble perdre tout repère, ce livre nous alerte sur les dangers d'un ultralibéralisme dont le modèle, en ce domaine, est la Californie.

Par Christian Araud

Certains individus se désignent comme transhumanistes. On les trouve souvent à la tête de grandes sociétés à la pointe de la technologie. Cette super-élite, immensément riche, promeut le mythe de l'explosion technologique avec reprise de la croissance économique. Et quelques philosophes ont construit un tel édifice séduisant, fascinant, mais véritable imposture.

Tanguy-Marie Pouliquen

Les nouvelles technologies envahissent notre quotidien, jusqu'à devenir une part de nous-mêmes. Il apparaît légitime de s'interroger lorsque ces technologies deviennent non plus un moyen au service de l'homme, mais une finalité à laquelle celui-ci est soumis. C'est pourquoi l'émergence du transhumanisme, qui prétend nous augmenter artificiellement, oblige à un questionnement.

Par Jean-Marie Le Méné

Aujourd'hui, une population, éliminée sur le critère du génome imparfait a disparu. L'extinction de cette partie de l'Humanité est le fait d'un eugénisme vendu par des marchands, acheté par l’État, mis en œuvre par la médecine. Une redoutable machine à trier les humains arrive de la Silicon Valley sur le marché européen.

Frédéric Vandenberghe

Toutes les anciennes oppositions séparant l'homme de l'animal ou l'homme de la machine, deviennent obsolètes. On peut maintenant mélanger les gènes entre les espèces et interconnecter humains et ordinateurs. La conjonction du capitalisme, de l'informatique, de la génétique conduisent dès lors à la modification technologique et à la marchandisation de la nature humaine.

Par Jacques Testard et Agnès Rousseaux

Fabriquer un humain supérieur, artificiel, voire immortel, dont les imperfections seraient réparées et les capacités améliorées, est l'ambition du mouvement transhumaniste. Mais qui impulse ces recherches ? Comment se développent-elles ? Comment les débats démocratiques sont-ils éludés ? Comment faire face à ces évolutions qui ne feront que renforcer les inégalités ?

Dominique Folscheid

Parce que maintenant accessible, notre génome est devenu manipulable, modifiable. Et les transhumanistes vont le réécrirent pour produire un homme nouveau, un « posthumain ». Cet essai se veut donc un cri d'alarme contre tous les Frankensteins de la vie, du désir, de l'amour. Un écrit percutant pour combattre dès aujourd'hui les cauchemars de demain.

Par Marc Dugain et Christophe Labbé

            Les géants du numérique – dont certains soutiennent le courant transhumaniste - aspirent à travers Internet, smartphone et objets connectés, des milliards de données sur nos vies. Cette prise de contrôle de nos existences s'opère au profit d'une nouvelle oligarchie mondiale. Si nous laissons faire, nous serons demain sans mémoire, programmés, sous constante surveillance...

Philippe Baqué

En l'absence de traitements médicamenteux contre la maladie d'Alzheimer, la recherche s'oriente vers le séquençage du génome, les manipulations génétiques, les prothèses bioniques, les objets médicaux connectés. De sorte que la science se met au service d'une idéologie hégémonique, laquelle pourrait accoucher d'une société eugéniste modifiant les corps et les consciences.

ParJean-Pierre Dickès 

            Ce médecin catholique, après des années de recherches, fait le point sur les nouvelles technologies. Son livre est une mise en garde contre ces savants qui, au nom du progrès, sont en train de détruire l'Humanité. Il s'agit ici d'un avertissement solennel dont tout le monde devrait prendre conscience...

Jean-Claude Bidaux et Olivier Giscard

La transition sociale et environnementale à faire aujourd'hui, devra s'alimenter de nos facultés psychologiques et spirituelles, lesquelles sont nos véritables moyens d'évolution. Ceci va nous amener à choisir une nouvelle direction de société, non transhumaniste ainsi que respectueuse de la nature. Et dès le départ libérée de l'argent, véritable destructeur des rapports sociaux.

Par Idriss Aberkane

            Ce n'est pas à notre cerveau de s'adapter à nos créations, mais l'inverse. Et une civilisation qui produit beaucoup de savoirs sans sagesse, est vouée à l'autodestruction. L'auteur décrit notre cerveau, ses capacités étonnantes, ses limites, ses points aveugles, et les moyens naturels de les utiliser au mieux....

de Jean-Claude Bidaux et Olivier Giscard

La transition sociale et environnementale à faire aujourd'hui, devra s'alimenter de nos facultés psychologiques et spirituelles, lesquelles sont nos véritables moyens d'évolution. Ceci va nous amener à choisir une nouvelle direction de société, non transhumaniste ainsi que respectueuse de la nature. Et dès le départ libérée de l'argent, véritable destructeur des rapports sociaux.

Par Jacques Ellul

            L'auteur plaide pour une technologie au service de l'homme, contre une société qui asservit l'individu à une multiplicité de gadgets. Il démonte avec minutie et conviction les arguments qui font de la technologie une fatalité. Véritable manifeste, ce livre est un grand classique de la critique de la technique...

de Eric Sadin

L'intelligence artificielle laisse entrevoir des perspectives économiques illimitées ainsi que l'émergence d'un monde sécurisé, optimisé, fluidifié. Mais elle est appelée à imposer sa loi, éclipsant de ce fait le libre-exercice de notre faculté de jugement et d'action. Soit une rationalité normatrice, éliminant celle fondée sur la pluralité des êtres et l'incertitude inhérente à la vie.

Par Jean-Paul Besset                      

            L'Humanité atteint le bout ultime de la voie progressiste qu'elle a empruntée au début de la modernité. Un autre âge peut s'ouvrir, des alternatives existent. L'auteur part de son propre parcours depuis l'extrême-gauche, pour évoquer le déchirement que provoque une réelle remise en cause de l'imaginaire du « progrès »....

Par Francis Wolff

[...] alors que le transhumanisme est le plus souvent vu comme un appauvrissement de nos valeurs humanistes (l'homme réduit à une machine), l'animalisme est au contraire considéré comme une extension de ces valeurs à des êtres qui n'en ont pas encore été l'objet (l'animal haussé au niveau humain).

Par Frank Damour

            Le transhumanisme est cette idée parmi les plus dangereuse du monde. Car il ne s'agit, ni plus, ni moins, que de faire de la transformation des corps, puis de toute l'espèce humaine, un objectif majeur. Il nous faut dès lors poser un jugement et, s'il rencontre quelque estime, le soumettre à la discussion publique....

Par Gilbert HOTTOIS

Le transhumanisme est porté par un acte de foi optimiste, volontariste et rationaliste, dans le futur, dans la créativité et la responsabilité humaines. Il rejette le fanatisme, l'intolérance, la superstition, le dogmatisme. Cette foi et l'espérance raisonnées dans l'épanouissement indéfini de l'espèce humaine sur le long terme grâce aux moyens de la science et de la technique le préservent du nihilisme.

L'humanisme, même moderne et laïque, n'a pas l'ambition de modifier en profondeur la nature humaine en ses limites. Le transhumanisme se caractérise par une volonté de lutte effective contre la finitude et contre la mort. Il souligne que de nombreuses recherches technoscientifiques sont en cours dans le domaine de la sénescence et de la longévité chez les animaux et chez l'homme.

Par Michel de Pracontal

         Demain, nous croiserons dans la rue les androïdes de Blade Runner et les créatures métalliques de la Guerre des étoiles. Une accumulation sans précédent d'innovations techniques efface la frontière entre naturel et artificiel, vivant et inanimé. Ceci nous expose au danger d'une société entièrement réglée sur le modèle de la machine...

Par Dominique De Grammont

« Et si Jésus-Christ était un cyborg ultime ? »

Adieu la maladie ! Adieu la mort ! Voilà ce qu’assurent les prophètes du transhumanisme : grâce au clonage, aux nanorobots, aux prothèses, nous vivrons tous bientôt comme des dieux.

Les chrétiens se détournent d’ordinaire de ce rêve qui ressemble à un cauchemar : mais ils devraient plutôt s’en mêler.

C’est le pari de Dominique de Gramont, qui tente dans ce livre foisonnant de faire dialoguer le christianisme et le transhumanisme. S’appuyant sur René Girard comme sur Teilhard de Chardin, questionnant sans relâche les scientifiques américains qui nous promettent une existence délivrée de la souffrance, il fait fusionner des pensées qu’on aurait cru irréconciliables.

Par Jean-François Matteï et Israël Nisand

         L'homme ambitionne désormais la toute-puissance, au point de décider des formes qu'il pourrait prendre demain. La génétique, les nanotechnologies et les sciences cognitives lui offrent les flammes modernes du feu de Prométhée pour devenir l'égal des dieux. Mais peut-on ainsi, sans conséquences, instrumentaliser le corps?...

Par Nicolas Le Dévédec

 La quête biotechnologique de la perfection, portée sur son versant extrême par le transhumanisme et financée par les géants du Web, nourrit le fantasme de donner naissance à un être plus qu'humain. Mais, cette aspiration contemporaine marque le renversement complet de l'idéal humaniste et politique de la perfectibilité humaine, formulé au siècle des Lumières.

Par Jean-Luc Porquet

         Cet homme libre était à l'écart de toutes les chapelles, à la fois anarchiste et chrétien. La ferme volonté des scientifiques de fabriquer, par le clonage et les manipulations génétiques, non seulement des plantes et des animaux « améliorés », mais un homme « supérieur », un « surhomme »? Il l'avait prévue....

Par Miguel Benasayag

Les avancées des neurosciences rendraient envisageables la perspective d'améliorer le cerveau. Ce rêve d'un « cerveau augmenté » semble donc à portée de main. Mais semblable nouvel idéalisme est en réalité une illusion dangereuse. Car le monde qu'entendent préparer les transhumanistes et certains scientifiques, risque fort d'être surtout habité par la folie et la maladie.

par Jean-Michel Besnier

            L'homme cèdera-t-il la place, dans un futur proche, à des créatures de son invention mi-machines, mi-organismes posthumains issus du croisement des biotechnologies, des nanotechnologies, de l'intelligence artificielle et de la robotique? Cette perspective relève chaque jour un peu moins de la science-fiction et fait rêver les uns tandis qu'elle inquiète les autres...

Par Jacques Luzi

L'avenir du capitalisme repose largement sur le projet transhumaniste. Celui tourne autour du rêve de repousser sans cesse les frontières de la maladie et de la mort. Et, pour résister à cette emprise des marchands sur nos vies, il convient d'élaborer une nouvelle culture autour de la conscience et de l'acceptation de notre condition de mortel.

par Dominique Jannicaud

         Comment ne pas se dire humaniste aujourd'hui? Suffit-il néanmoins de l'être pour faire face aux avancées parfois effrayantes de la science? Loin du catastrophisme ambiant ou d'un technicisme  cynique, il nous faut affronter la véritable question, celle du dépassement de l'homme comme fondement même de son humanité....

Par Pièces et main d'œuvre

Les transhumanistes forment un groupe fanatique, société de savants et d'industriels à l'activisme impérieux et dont l'objectif affiché consiste à liquider l'espèce humaine, pour lui substituer l'espèce supérieure  « augmentée » des hommes-machines. Il faut donc appeler à la résistance contre ce néo-nazisme surgi des laboratoires. 

par Francis Fukuyama         

            La biotechnique contemporaine menace-t-elle d'altérer la nature de l'homme et de nous propulser ainsi dans une « posthumanité » effrayante? Or, cette nature humaine modèle et détermine les différents types possibles de régimes politiques. Aussi, toute technique assez puissante pour remodeler ce que nous sommes menace potentiellement la démocratie libérale et la politique elle-même....

Par Xavier Dijon

L'auteur, qui est jésuite, s'interroge sur les promesses des transhumanistes. Ces derniers sont-ils des rêveurs ? Ont-ils suffisamment réfléchi aux tenants et aboutissants de leur projet ? Comment l'être humain qu'ils auront augmenté pourra-t-il vivre en société ? Que devient la relation que l'homme avait nouée avec la nature ? Quelle est, finalement, cette sorte de nouvelle religion sans Dieu ?

par P. Marie-Pravin Ertz

            Au terme d'une enquête de terrain auprès de l'Association Française Transhumaniste, l'auteur, prêtre, musicien, philosophe, théologien, psychologue et anthropologue, met en exergue le caractère « trop humain » du discours transhumaniste dont l'idéologie recèle, en réalité, un vecteur d' »ab-humanité », c'est-à-dire une force irrésistible de sortie de l'humain en direction de l'homme-machine.